(Never Enough) Love Songs

J'en ai marre de saigner mais je ne sais pas comment m'en empécher.

Géant, giraffe, cortége de tambours et générosité.

Le Grand Répertoire avec Jéremie et Cécile c'était bien et je ne sais pas trop comment en parler.

Disons que j'ai été assez ému parceque c'était mieux que du cirque et comme peu de gens le savent j'aime énormément le cirque. J'aime l'idée de l'effort répété jusqu'à la folie, jusqu'à la perfection, jusqu'à la nausée. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que la maitrise et le geste. Principalement j'aime ça parceque je n'en suis pas capable et que j'admire ceux qui perséverent et qui savent trés bien comment nous faire croire qu'en fait tout ça n'est qu'une farce, un heureux hasard ou une évidence. Juste pas un effort. Le côté quotidien qui brille. Le côté un peu blog si quelqu'un voit ce que je dire. D'un autre côté rester vivant est déjà une lutte me dis-je  et je sais que le plus dur c'est TOUJOURS de continuer, mais ça n'est pas ça que je veux dire. Donc le cirque c'est le moment unique chaque jour répété, les roulements de tambour qui ne débouchent jamais sur la mise à mort. Le cirque c'est de l'humilité et de l'orgueil en barre. Le cirque c'est de l'amour qui court.

Donc le Grand Répertoire, quel rapport ? Des machines qui ne servent à rien, des efforts démentiels pour du rêve gratuit, la moto qui s'envole sur un cable, les robes qui se soulévent seules, le canon à 1000 tonnes d'eau ou quelque chose comme ça. Des scénographie gigantesque, du bénévolat heureux. Une machine qui fait voler des carré Hermés, celle qui fait des pommes croquées par Catherine Deneuve. Et la compagnie qui a fourni le plus de machine s'appelle Royal de Luxe. J'aimait que ce soit du théatre de rue, de l'humour un peu trivial qui ne me fait pas souvent rire mais qui porte d'avantage en lui l'envie de partager que celui de gagner.

J'aime ça. J'aime ça comme on me raconte des histoires sans queue ni tête.

Et le message de l'entrée qui s'insurgeait que l'entrée de l'exposition soit payante.

Quand on s'est fait jeté dehors, aprés la démonstration finale de la catapulte à piano on est rentré mangé des tortellini à la maison.

C'était quasiment pleine lune.